top of page

Technique du Pashmina


La confection de l’etole de pashmina

Tissage

Le fil ainsi obtenu sera ensuite tissé à la main sur des métiers traditionnels en bois selon des techniques ancestrales. Le savoir-faire du tissage se transmet de génération en génération.

L'un des motifs les plus prisés et qui permet de réaliser les châles les plus fins est le tissage en oeil d'oiseau (Bulbul) ou à motif diamant. La laine utilisée est alors brun naturel ou crème, ce qui permettra une teinture ultérieure.

Les artisans produisent les pashminas entièrement à la main, dans la plus pure tradition écologique et en suivant des méthodes ancestrales de tissage sur de métiers de bois. Le tissage permet d'obtenir les pièces avec une allure légère spécifique qui subiront un contrôle visuel par transparence contre la lumière pour s'assurer de la qualité de la fibre et du tissage. Il existe différents types de tissages en fonction du produit souhaité. La fibre pure de pashmina est si fine qu’elle ne peut tolérer de tensions mécaniques et ne peut être tissée densément pour résister aux manipulations.

Aussi, un pashmina non armé sera tissé avec une armure plus lâche et plus texturisée. Même si il existe des techniques de filage pour augmenter la part de laine de pashmina afin de rendre l’étole la plus fine et la plus légère possible, la fragilité impose souvent de l’assembler à d’autres fibres complémentaires comme la soie, ou la laine ou parfois le coton. L’appellation « pur pashmina » désigne des compositions à partir de 70 % au minimum de laine de pashmina, associée à 30 % de fibres de structure qui rendent le pashmina plus résistant à l’usure. C’est pourquoi, il existe des assemblages pashmina/soie, pashmina/laine, pashmina/coton. L'ajout de la soie au mélange tissé est particulièrement intéressant, car il offre une protection contre la pluie et l’humidité, mais aussi il garantit un éclat soyeux et brillant au produit final, ainsi qu’une aura rayonnante à son porteur. Outre l’aspect esthétique, une armure de soie permet l’utilisation d’un tissage plus serré.

Trois types de tissages sont essentiellement utilisés pour la confection des pashminas.

L'armure unie (plain weave) est la plus ancienne et la plus simple des armures. On la qualifie aussi par le terme « drap ». L'armure du châle est obtenue en soulevant alternativement les fils pairs et les fils impairs de la chaîne, pour laisser passage au fil de trame. Toutes les fibres peuvent être tissées en armure toile. Les tissus obtenus n'ont ni envers ni endroit. L’armure unie permet une bonne stabilité du pashmina ainsi qu’une bonne symétrie. En revanche, ce tissage sollicitant une consommation de laine plus importante que les autres tissages, le pashmina sera plus résistant mais moins léger et moins doux.

L’armure nattée (panama ou basket weave) est une extension de l’armure unie. Elle s’obtient par empilage de plusieurs fils, soit de chaîne soit de trame, de manière qu’une tresse égale en nombre de fils de chaîne se lève pour faire passer le même nombre de fils de trame ; cela donne un effet de tressage carré. Le tressage peut être de deux, trois ou plus de fils mais, la robustesse du tissu est inversement proportionnelle à ce nombre. La matière employée doit être de section régulière.

Le sergé est obtenu lorsqu’une ou plusieurs fibres sont tissées sur un ou deux fils de trame. C’est un tissage qui se caractérise par la présence de côtes obliques sur l'endroit et est uni sur l'envers. Il peut être à effet chaîne constitué de moins d’entrecroisements que les tissus à armure unie : aussi ils sont plus doux et moins froissables que ces derniers. A fil identique, ce nombre d’entrecroisements réduit permet également au tissu sergé d’atteindre un titrage plus élevé qu’un tissage en armure unie, étant donné qu’une longueur de fil plus importante peut être utilisée par centimètre carré. En revanche, à titrage identique, un tissu à armure unie serait plus solide qu’un tissu à armure sergée, en raison d’un nombre d’entrecroisements plus important.

Le tissage satin est un sergé modifié qui a moins d’intersections. Le nombre d’entrelacs est généralement 4, 5, ou 8 est égal au nombre de fils croisés. L’armure satin est caractérisée par une apparence moelleuse et lustrée sur l'endroit, sans trame apparente. C’est l’armure la plus fragile et la plus douce mais la plus susceptible aux accrocs, le fil de chaîne flottant par-dessus quatre fils de trame.

Teinture

Lorsque les fils n’ont pas été préalablement teintés, la couleur naturelle crème du pashmina est ensuite teintée à la main grâce à des procédés traditionnels et des pigments naturels. Les plus belles fibres sont claires, voir blanches. Plus la couleur naturelle approche du blanc plus elle sera facile à teindre, et moins la quantité de colorant sera nécessaire.

Broderie

Le châle est voué à être décoré ou uni.

Dans certains cas, les broderies sont incorporées dès le tissage et directement insérés dans la trame, généralement en motifs de rayures, de carrés ou d'arabesques. On parle alors de Kanis. Cette méthode demande des grandes qualités de travail et de concentration pour l’artisan.

Dans d’autres cas, il sera brodé entièrement réalisées à la main une fois l’étole réalisée, travail long, minutieux et quasi mystique, exclusivement réalisé par les hommes. Les broderies apportent un poids supplémentaire à l’étole qui dans certains cas devra être plus ou moins renforcée de fibres de soie ou de laine. La broderie indienne possède une riche tradition. Elle révèle l'importance du travail à l'aiguille comme un symbole d'unité et de force. La broderie du pashmina est connue pour l'exécution habile d'un point unique, le point Cachemire.

La broderie Aari existe depuis le XIIème siècle et est spécifique aux artisans du Cachemire qui créent en de fins anneaux concentriques

une chaine de nœuds appelés crewel. Cette forme très fine de broderie est réalisée en étirant le tissu sur un cadre, la création des points se fait avec une longue aiguille. Elle est élaborée avec des motifs floraux qui désignent les faveurs royales ou de la nature qui l'entoure : les couleurs des motifs de fleurs, de plantes grimpantes et de feuilles de Chinar et de mangues sont les plus communs. La broderie Sozni, quant à elle, fait subtilement apparaitre le motif sur les deux côtés de l'écharpe avec une couleur différente de chaque côté. Il n'y a pas de mauvais côté, la conception étant réalisée en différentes couleurs sur les deux faces.


À l'affiche
Posts récents
bottom of page